Le blog audacieuse

Il y a deux jours je suis sortie de chez moi, j’avais fait 50m et je m’entendis  héler par un taxieur : madame, madame, je me suis retourné il me fit signe d’arrête. C’est ce que je fis, et j’aperçus une femme à l’arrière qui me faisait des signes. Elle descendit, et là je la reconnus !cela faisait des années que je ne l’ai pas vue .après les salamalecs, elle me fit comprendre qu’elle doit me parler, donc je retourne en sa compagnie chez moi.

J’étais étonnée, dans mon fort intérieur je me posais la question pourquoi elle est venue .étant  très directe, je lui fis la remarque, qu’es ce qu’il l’a fait penser a moi !!!Bien sure elle commença à faire mon éloge et que j’étais toujours dans leur esprit,  elle et toute sa famille, a cause de ma rébellion, de mes idées, ma franchise et surtout d’être toujours directe. J’ai fais semblant de croire a cette grosse couleuvre. Mais j’avais hâte de savoir ce qu’elle voulait, car j’avais compris que sa venue avait un but.

Bien sure, elle commença à me parler de ses problèmes avec sa belle mère, ses frères, sa mère, je savais que dans cette famille, la femme n’avais pas droit a aucun chapitre, toutes les décisions étaient prises par les hommes, et au fur et a mesure qu’elle parlait j’ai compris que dans cette famille conservatrice, la révolte des femmes c’était installée ,et qu’elles avaient compris et découvert qu’elles avaient été lésées et brimées, et qu’elles n’ont rien fait pour se libérer.au fond de moi je rigolais, parce que quand je parlais de la liberté elles étaient là a m’écouter sans réagir, elles avaient même peur d’en parler. Mais je sentais, que ce n’était pas naturel j’avais l’impression quelle récitait une leçon apprise, je me doutais qu’elle n’est pas venu pour me raconter ses déboires avec sa famille, car ce genre de frictions existaient dans toutes les familles. Elle arriva enfin au but, en me disant que son mari lui a suggérer d’aller dans une confrérie X dans la ville X , et que là elle trouvera son bonheur, et pourra se libérer spirituellement !!!!Elle me parla de cette confrérie, qui pousse les femmes à se révolter et a retrouver leur féminité perdu, et surtout que la femme est l’égale de l’homme et qu’on devrait changer le cours des lois même divines !et comme les ulémas étaient des hommes, ils ont mis des règles très strictes pour les femmes, d’ou le hidjeb, de dépendre complètement d’un homme et qu’elle lui doit obéissance pour tout !en me racontant cela, elle me disait : approche toi de moi et regarde moi dans les yeux !! j’ai éclaté de rire en lui demandant pourquoi cela ?elle me répondit, qu’on lit plein de choses dans les yeux !elle ne m’apprenait rien sur tout ce qu’elle me racontait, je savais tout cela moi, mais ce que je lisais dans ses yeux, c’était qu’elle était conditionnée , et qu’on lui a surement fait croire qu’elle pouvait hypnotisé son vis-à-vis comme cela et surtout lui faire admettre que ce qu’elle disait était juste !en plus elle ne m’a pas laisser placé un mot, et je me suis amusée a l’écouter, car je savais qu’elle avait un but, finalement j’avais compris, que c’était un recruteuse pour cette confrérie , elle me parla de leur « cheikh » je dirais plutôt leur « gourou »,il leur a bien fais la leçon, elle parlait de lui comme si c’était le messie , peut être pour des femmes comme elle mais moi j’ai gardé mon opinion pour moi. Je lui ai demandé, tu veux quoi au juste ? elle me répondit : que tu te joint a nous, je t’ai choisi parce que tu as gouté de tout dans ta vie,et en plus tu parles bien, et tu défends toujours tes opinions , et tes expériences serviront pour les autres !

Etant tres curieuse et surtout j’avais lu et vu des films et des documentaires sur ce genre de personnage (les gourous), mais j’aime bien vivre est voir en réel comment ces personnes peuvent manipuler les gens .donc je lui demande : et ton cheikh, je peux lui parler ?elle me répondit que non, pas tout de suite. Elle me donna des papiers a remplir et me dit qu’elle viendra les chercher le lendemain mais la nuit, cela m’a vraiment intriguer. Elle partie toute contente, car elle devait se dire c’est dans la poche !elle ne me connaissait pas, surtout que je connais beaucoup plus de choses qu’elle .J’ai jeté un coup d’œil au formulaire, j’ai pas aimé ce qu’il demande, ensuite je suis aller sur Google et j’ai cherché leur gourou , j’ai trouvé sa biographie , ses livres, ses voyages. Donc j’ai compris que déjà il ne réside pas ici, mais en suisse et a paris .ce que j’ai découvert ne m’a pas inspirer confiance.

Certes j’aimerais bien que les femmes se bougent un peu, et défendent leurs idées, mais qu’elles s’investissent pour cela et pas que d’autres le fassent à leurs places ! Ma liberté sociale et spirituelle je l’ai  acquise seule sans l’aide de personne.et je ne pense pas qu’une confrérie pourra changer le cours de la vie des femmes, et ce n’est pas en allons dans une zaouïa, a écouter des femmes défendre leurs idées ou apprendre qu’il y a beaucoup de mal-interprétations religieuses, que les hommes vont acceptés que les femmes soient leurs égales. Ça ne pourra changer que si les femmes demandent leurs droits a un père, un frère ou un mari, il faut commencer a la base.

Bien sur je lui ai rendu ces papiers, et je lui ai dis que ça ne m’intéresse pas, elle était déçu croyant qu’elle est arrivé à me convaincre .j’ai refusée parce que ce n’est pas mon combat, le mien je l’ai menée seule socialement et spirituellement. Et je n’aime pas qu’on se serve de moi.la liberté ne se donne pas, il faut se battre pour l’avoir et briser soit même ses chaines.

A tous mes lectrices et lecteurs, je vous souhaite un très bon mawlid nabaoui .faites attention aux pétards !

Ce matin sultane hennissait de plaisir, après une course au bord de la mer, et un autre sprint  dans la prairie, lui ont fait un bien fou. En plus cela faisait des semaines, que son tourmenteur avait disparu, elle n’avait plus besoin d’être toujours sur ses gardes, et de surveiller la plaine, pour voir sa silhouette se profiler dans la nature.
Elle promena son regard aussi loin que possible, elle sentit un frisson, car son  instinct l’avertit, que quelque chose allait se passer, car elle vit deux points au loin qui se rapprochaient, elle n’était pas sur que c’était  « lui » mais elle s’en doutait.
« Lui » de loin il la vit, il savait qu’à son approche elle se cabrera comme toujours, il n’avait pas l’habitude des juments récalcitrantes, toutes celles dont il s’est chargé étaient dociles et obéissantes. Quand il avait compris cela, il a préféré se retirer. Mais ce matin il voulu la revoir encore et essayer, peut être qu’elle sera plus apte à se laisser approcher, il avait décidé de se faire accompagner d’un ami qui avait l’habitude de soigner les blessures.
Sultane resta immobile en les regardant approcher, quand ils furent tout prés , elle regarda le dompteur dans  les yeux et comprit qu’il n’avait pas changé, et il avait toujours le but de la dompter et d’en faire sa chose, elle racla le sol avec ses sabots prête à l’attaque, et surtout pour lui faire comprendre qu’elle non plus n’est pas prête à être dominée par lui.il recula , il comprit qu’il ne pourra jamais la faire plier. Il fit un signe à son ami et lui céda la place. Sultane tourna son regard vers le nouvel arrivant, il avait l’air  inoffensif, mais elle resta sur ses gardes, elle ne pouvait pas faire confiance, plusieurs ont eu cette approche innocente, et qui change lorsqu’elle refuse d’être approchée de trop prés ou carressée.lui était sûr que c’est sur la mise en  confiance qu’il faut agir et qu’il pourra l’approcher sans crainte. Sultane le laissa faire pour voir ce qu’il voulait, la dompter ou seulement tenter de lui faire découvrir le lien inné avec un humain, sentiment indispensable a son épanouissement.
 Il passa sa main sur son pelage, croyant trouver des blessures ou  des cicatrices, qu’il pourra soigner et soulager, mais il ne trouva rien, son pelage était lisse et doux au toucher, sultane apprécia cette main douce qui est arrivée au bon moment, elle se laissa faire, c’était une agréable sensation, ce rassurant contact avec l’espèce humaine, cette caresse habille  imprégnée simultanément de confiance et de compréhension. Ce nouvel arrivant pensa que c’était gagné, que sultane lui fera confiance, mais ce qu’il ignorait, c’est que les blessures étaient là mais invisibles, parce qu’elles sont internes.

Sultane  balaya du regard la prairie immense, plus d’enclos ni de barrières, elle pouvait galoper  librement sans contrainte, ni sentir la brulure du fouet quand elle refusait d’obéir a son tourmenteur.

Cette liberté elle ne la doit qu’a elle-même et d’avoir eu le courage de franchir la barrière. Elle ne pouvait plus supporter le licou  et la selle. C’était une jument-rebelle  que personne n’est arrivé a dompter.

Ce matin elle vit un point au loin, elle s’arrêta et regarda la silhouette qui approchait, c’était un dompteur professionnel de juments sauvages et récalcitrantes. Elle a déjà gouté à son fouet ,sa colère, car elle ne lui obéissait pas, et ne voulait pas faire tout ce qu’il désirait lui .il avait la rage, sa réputation était en jeu, lui qui aucune jument ne lui a résisté. pourtant il a usé de tout son savoir, ses moyens et de ses compétences mais rien n’y fait.il a réfléchi à la solution et décide de changer de comportement en lui lâchant la bride et la laissa décider d’elle-même,  commença a l’accompagner là ou elle va  pour qu’elle s’habitue à lui, il était toujours a ses cotés, il laissa tomber le fouet et les colères en les remplaçant par les caresses, les mots gentils, les flatteries et quelques fois par des bisous.

 Sultane malgré tout les changements que lui prodiguait le dompteur resta sur ses gardes, elle ne pouvait pas lui faire confiance, car plusieurs ont essayé avant lui mais personne n’est arrivé à la faire plier. Lui, était sur que c’est gagné, qu’il pourra l’enfourcher et galoper dans la prairie et lui faire même sauter les obstacles, mais sultane n’attendait que ce moment pour le désarçonner, car ce n’était pas évident de la monter. Elle ne supportait pas être entraver, elle aimait trop sa liberté chèrement payé.

Leur rencontre fut hasardeuse, Jade est trop sélective pour parler avec un inconnu, mais a chaque fois le guépard surgissait, et la harcelait pour lui parler, cela dura un bon moment, puis un jour elle décida de lui parler.

Son intuition ne l’avait pas trompé, le Guépard était à la hauteur de son attente, très cultivé et les discutions avec lui était très agréable. Mais Jade voulait savoir comment il l’imaginait  à travers les échanges qu’ils avaient eus. Il répondit que c’était très difficile et qu’il n’a pas le courage, mais Jade fut très persuasive, et il s’exécuta.

-tu dois avoir des cacas de mouches sur le visage, lui dit il !

Jade éclata de rire, (il voulait dire par là ,des taches de rousseurs), elle lui répondit : non !!

-pourtant avec des yeux verts, un nez droit, une peau laiteuse, ça serait pas mal !

Jade lui fit sa description :

- yeux noisette avec un peu de vert, cheveux  très court châtain, très blanche de peau, nez droit, des lèvres ni minces ni pulpeuses !

Le Guépard repris :

-oui je vois c’est selon la lumière, c’est un teint de visage doré laiteux, le reflet de la clarté  des yeux sur le visage. Es ce que tu as des hanches qui t’échappent, puisque tu aimes le chocolat ou c’est contre le stresse ?

- non le Guépard, je suis une personne qui est toujours joyeuse et qui rit tout le temps.

-oui je l’ai senti, a la limite de l’insouciance, c’est le meilleur style si l’on veut vivre longtemps, ou assez  pour te trouver veille et assagi et sans résistance.

-Assez parler de mon physique, si tu me disais comment est le psychique ?

-mais Jade je ne sais pas décrire l’enfer !

-essaye, je suis sure que tu as compris comment je réagis a certaines propositions et avec des personnes !

-tu es une rebelle qui s’est toujours révolté contre l’ordre qui veut soumettre les femmes au dictat des hommes, ou qu’ils veulent se servir d’elle comme « repos du guerrier ».comme Dieu a toujours crée l’harmonie entre l’état d’esprit et le corps on te compare a une tigresse, belle, fière et altière , qui n’as de désir que si tu aimes. Malgré  ce corps qui respire la sensualité et qui déborde de charme, tu es resté pudique austère et respectueuse des conventions sociale. Mais derrière ses gestes tonitruants et parfois agressifs se cache en fait un être tres sensible et généreux  débordant de profonds sentiments envers toute l’humanité surtout celle se trouvant dans le besoin. Tu as horreur des mensonges et des faux-fuyants, mais tout ton mal viendra le jour ou tu aimeras, a ce moment là tu seras capable de grands sacrifices et consécration, que nulle autre  n’est en mesure de consentir.

Jade resta coite .comment une personne avec qui elle a eu un échange court, puisse la décrire de façon trop prés de la vérité, la percer a jour.

Le silence de Jade, fit réagir le Guépard et lui dit :

-j’ai mal dis ? Et par ce mélange de qualités et de défauts qui se sont entremêlés  s’est forgé une femme qui attire mais que personne n’est arrivé a comprendre de ce fait tu es une éternelle incomprise, et comme tout incompris on te condamne injustement. tu plais a tout le monde , mais par tes exigences on bat en retraite .